A la découverte de Vincent Santorsola, initiateur du groupement Art of Tennis

Art of Tennis c’est désormais un groupement de 30 magasins hyper-spécialistes tennis, dédiés au conseil et aux grandes marques. Au cœur de la vie des communautés tennis de chaque région, les magasins sont les partenaires des clubs et des professionnels. 

Ce label d’experts, synonyme de qualité et de confiance, va permettre aux passionnés de se référer à des enseignes indépendantes présentes dans toute la France.

Parallèlement, le partage de savoir-faire et d’expériences est un élément clé dans le réseau. Affirmer une identité bien distincte, faire progresser les échanges avec les marques, améliorer les compétences, telles sont les ambitions de ce groupement. 

Mais qui se cache derrière cette initiative ?

On aimerait en savoir plus désormais sur le créateur de Art of Tennis, son parcours professionnel, sa connaissance du milieu et son attachement au tennis.
Rencontre avec Vincent Santorsola...

Art of Tennis - Vincent, peux-tu nous raconter tes diverses expériences au sein des marques tennis ?

Vincent Santorsola : La première remonte à 2002, à ce moment là, Puma m’avait confié la catégorie tennis sur le marché français. Je travaillais de front sur la partie commerciale (la relation avec les magasins spécialistes tennis notamment) et sur la promotion (la relation avec les événements, les athlètes, les clubs et les profs).
Sur cet axe, je me souviens que la marque avait le souhait de signer un jeune en devenir. Le choix s’était porté sur Gaël Monfils qui avait 16 ans à l’époque. Deux années plus tard, il était champion du monde junior et était signé par une autre célèbre grande marque…

En 2006, Le Coq Sportif m’a proposé le même challenge avec de plus, une implication sur l’Espagne et l’Italie. L’aventure fût exaltante, j’ai en mémoire notamment 2008 qui correspondait au 25eme anniversaire de Noah. Nous avions célébré celui-ci sur une péniche qui se baladait sur la Seine, avec Noah et Wilander qui jouaient sur un court improvisé sur le pont du bateau pour l’occasion.

Par la suite, j’ai passé 5 années au sein de l’équipe Wilson France. J’étais en charge du secteur Rhône-Alpes et d’une partie du Sud-Est. Mon quotidien se partageait entre les relations avec les magasins et les clubs, mon univers donc.

AOT – Tu avais créé avant cela un magasin spécialiste en Alsace ? Tu as donc appréhendé les 2 côtés de la barrière, l’univers des équipementiers et celui d’une boutique spécialisée. Qu’as-tu retiré de cette dernière expérience ?

VS : Effectivement, en 2000 j’ai monté Court Annexe à Mulhouse. Cette aventure m’a amenée à vivre le quotidien, les problématiques vécues par les spécialistes, leur relations avec leurs clientèles et les fournisseurs.

AOT - En quoi Art of Tennis te semblait être une évidence pour renforcer les liens entre magasins, marques et pratiquants ?

VS : Le monde bouge, les pratiques évoluent, les modes de consommation également. Les spécialistes ont toujours été leaders d’opinion, partenaires clés des marques et clubs. Le fait de s’organiser en réseau est fondamental pour être en phase avec l’économie actuelle.

Art of Tennis - Pourquoi ce nom de Art of Tennis ? Que signifie-t-il ? Comment ce nom s'est-il imposé à toi ?

VS : Art Of Tennis, parce que le tennis peut être un art de vivre. Quand vous sillonnez les clubs par exemple, vous rencontrez systématiquement des gens pour qui le tennis représente une part importante du quotidien. Il occupe une place dans la vie de famille, les centres d'intérêts, les priorités ! 

Parallèlement, quand vous rentrez chez un spécialiste, vous basculez dans un univers où tout tourne autour de ce monde, de cette toile de fond qu'est le tennis.
Art Of Tennis, parce que les spécialistes sont de véritables artisans en terme de conseil et de préparation sur le matériel. Ils ont un niveau d'expertise élevé dans le domaine, ils savent parler d'une sensation, d'un ressenti lié au matériel, ils peuvent adapter, personnaliser celui-ci en fonction des besoins spécifiques d'un(e) joueur(se). 

Art of tennis s'est imposé, parce que le terme traduit aussi bien l'état d'esprit des gens qui travaillent dans les magasins spécialistes que ceux qui les fréquentent.

AOT - Si tu pouvais rencontrer un joueur ou une joueuse du circuit pour un tête à tête, tu choisirais qui ?

VS : Roger Federer, bien entendu !
Il y a plus de quinze ans, j’ai formé un joueur qui avait la double nationalité (Franco-Suisse). Celui-ci a fait le choix de rentrer au Centre National d’entraînement de la Fédération Suisse. Son entraîneur était Peter Carter qui avait été quelques années plus tôt, le coach de Federer…