Le BNP Paribas Masters est riche d'un palmarès et d'une histoire uniques depuis sa toute première édition, en 1968. De Novak Djokovic, quadruple vainqueur, à Arthur Ashe, en passant par Boris Becker, Andre Agassi, Roger Federer ou Pete Sampras… Difficile de faire un choix ! Alors, pour célébrer l'édition 2016 du tournoi, Art of Tennis vous propose le portrait de trois de ces figures marquantes. Des époques, des styles et des caractères différents : Novak Djokovic, Marat Safin et Stan Smith.
Le dragon Djokovic dans son antre de Bercy…
« C'est un de mes plus grands succès. Je suis soulagé et heureux, surtout après une telle finale, un si gros combat face à un joueur qui était devant son public. Cela rend la victoire encore plus belle. »Ah, il ne boude pas son plaisir, Novak Djokovic, ce 15 novembre 2009 ! Car il vient de remporter face à Gaël Monfils le BNP Paribas Masters pour la première fois de sa carrière, dans une salle qu'on appelait encore Bercy à l'époque. Lui qui demeurait une victime régulière des deux ogres Nadal et Federer conclut brillamment une année 2009 décevante… non sans se faire peur, puisqu'il mène 6-2 2-0 face à Monfils, mais ne s'impose finalement qu'après 2h44 de jeu, 6-2 5-7 7-6, pour soulever le trophée.
Et oui, impossible de passer à côté de Novak Djokovic quand on parle de Bercy. Armé de sa Head Youtek – l'équipementier autrichien l'accompagne depuis toujours –, encore habillé par Adidas pour sa première en 2009, il reste le joueur le plus titré dans ce tournoi avec quatre victoires à son actif. C'est bien simple, un seul joueur l'a battu à la régulière depuis cinq ans sur les courts de l'AccorHotels Arena : Sam Querrey, en 2012. Ce jour-là, rappelez-vous… il était entré sur le court affublé d'un masque de Dark Vador. Aujourd'hui, c'est encore lui qui sera la terreur du côté de Paris.
Marat. Non, pas Jean-Paul, assassiné dans son bain en 1793, après la Révolution Française. Mais ce grand Russe au romantisme tout slave, capable d'exploser plus d'un millier de raquettes pendant 12 ans de carrière, de baisser son short en plein match, à Roland-Garros, comme d'offrir des chefs d'oeuvre à ses fans, à l'image d'une demi-finale restée au panthéon du siècle face à Roger Federer, en 2005, sur un court austral où il alterne coup droit en diamant et revers en métal pendant 4h28.
Si Marat Safin a marqué les années 2000, il a laissé un peu plus son empreinte dans les travées de l'AccorHotels Arena : trois titres à Paris, en 2000, 2002 et 2004, une finale perdue en 1999, des frasques, du fantasque et une fin de carrière le 11 novembre 2009, célébrée sur le Central du BNP Paribas Masters, Jean Gachassin lui remettant la clef du tournoi en un acte honorifique… Bref, avec Safin, c'est une relation souvent passionnelle et contradictoire. Et ce n'est pas sa Head Prestige qui nous contredira, elle qui, dans sa main, a livré autant de beaux coups qu'elle s'est fracassée contre le sol !
C'est tout Safin, ça. De l'instinct, du génie, de la colère, de l'humour… et un immense bonheur. « Si j'ai seulement 10 pour cent de la réussite que j'ai eu dans le tennis dans ma future vie, je serai satisfait », avait-il déclaré au public de Bercy il y a sept ans. 10% de Marat Safin, cela suffirait au plaisir de beaucoup !
En bonus : le discours de Marat Safin à l'occasion de sa défaite en finale de l'Open d'Australie 2002 face à Thomas Johansson. Le Russe s'était affiché toute la quinzaine avec trois blondes plantureuses, les « safinettes », sa « famille » qu'il remercie en se marrant dans un moment où d'autres s'écrouleraient sous le coup de la déception.
De l'esthétique au marketing, la patte Stan Smith jusque dans les travées de Bercy
Le tableau d'honneur de Bercy est garni de grands noms. L'un d'entre eux parle forcément aux fans de tennis, mais aussi à des millions de personnes. Vous l'avez ? Oui. Stan Smith. Le seul joueur avec Novak Djokovic a avoir gagné deux éditions consécutives, en 1971 et 1972. En fait, ce n'est pas seulement Bercy que Stan Smith a marqué avec ses Adidas, mais bien Paris, la France et le monde tout entier. C'est lui qui le rappelle dans une interview pour GQ, cette année : « Je dis toujours qu’elles (NDLR : les Adidas Stan Smith) sont nées ici, avec Robert Haillet. Je suis un peu Français grâce à mes chaussures, finalement. C’est peut-être pour cela que les gens sont si gentils avec moi à Paris. »
Car c'est effectivement Robert Haillet, ex-joueur tricolore décédé en 2011, qui a conceptualisé la chaussure avec les ingénieurs d'Adidas en 1964. Initialement nommée du nom de son créateur, Robert Haillet, elle ne devient la Stan Smith qu'en 1978, lorsqu'Adidas décide de s'attaquer au marché américain. Stan Smith, Californien d'1m93 au regard bleu azur, ex-numéro un mondial et vainqueur de deux titres en Grand Chelem, était l'égérie toute choisie pour vendre la Haillet au pays de l'Oncle Sam.
Mais Stan n'a pas seulement illuminé Bercy de cette toute première paire de tennis en cuir ; il a aussi brillé sur ses courts par ses montées au filet fulgurantes, sa dernière apparition parisienne remontant à 1982, avec un revers en quarts de finale contre Wojtek Fibak, futur vainqueur. Mais on se rappellera de ses deux trophées et de ce grand échec en finale contre son adversaire de l'époque, Ilie Nastase, en 1973, 4-6 6-1 3-6 6-0 6-2. Pourtant, Gentleman Stan ne se fait pas d'illusion… « Je sais très bien que la majorité des gens ne sait pas qui je suis. » Ce n'est pas faute d'avoir son visage aux pieds de plusieurs générations d'adeptes.
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